L'histoire des Salt-Water Sandals
31.01.2019

L'histoire des Salt‑Water Sandals

Si les Salt-Water Sandals se sont désormais imposées comme un incontournable trendy de l’été, leur ascension fut un lent périple : La toute première paire fut fabriquée durant la Seconde Guerre mondiale à Saint-Louis par Walter Hoy, un immigrant britannique de Norwich. Après avoir coupé des bottes militaires, Hoy utilisa les chutes de cuir et confectionna la première paire pour sa petite fille, Margery ; une ancienne paire en bronze portée par son frère, Bob, est encore aujourd'hui exposée sur une étagère dans le couloir de l'usine.



Les coutures sont la colonne vertébrale de l'entreprise, explique Ric Gebel, petit-fils de Walter Hoy (les descendants de Hoys possèdent et dirigent la société qu'il a fondée en 1944). « Nous faisons encore ce que mon grand-père faisait. Nous avons de la chance. »

Les relations familiales dominent à l'atelier comme au bureau. Le frère de Michael James, Steven, scanne les sandales en argent qui doivent être expédiées dans deux semaines. Le contremaître, Rick Sumpter, déguste un sandwich assis à son bureau en face de sa sœur Phyllis Davis, 62 ans, qui assemble chaque paire de chaussures emballée à Saint-Louis. Cheryl, la femme de Rick, travaille aux poinçonneuses qui découpent les lanières en cuir, quant à sa fille April, elle aide à trier le stock.

Les fans britanniques doivent remercier Rachael Laine, ancienne directrice marketing, pour le lancement de la marque au Royaume-Uni après qu'elle ait, en août 2009, découvert les sandales sur un blog à Brooklyn. J'étais pour la seconde fois en congé maternité et je m'ennuyais un peu avec ce tout petit bébé, alors je parcourais les blogus et je me disais : « Il faut que je voie ce qu’il se passe dans le monde extérieur », se rappelle-t-elle.

Deux jours plus tard, quand Rachael croise sa voisine portant une paire des fameuses sandales qu’un ami lui avait ramené de New York, elle sent qu'elle doit persuader la marque américaine de se lancer en Europe. « J'ai pensé que si je ne le faisais pas, quelqu'un d'autre le ferait. C'était à l'apogée de la Croc-mania, alors qu’on ne trouvait pas de design épuré ici. J'ai adoré l’esthétique et les ondes amazoniennes des salties. »

La persévérance de Laine a porté ses fruits, jusqu'en 2011, elle a traîné une valise remplie de modèles d’exposition dans les boutiques britanniques. Ce qu'elle avait envisagé comme du marketing, s’est avérée être une entreprise de distribution complète.




Phyllis, qui travaille pour l'entreprise depuis 1975, produit environ 15 paires de sandales par jour. « À un moment donné, il y avait 10 personnes qui faisaient mon travail », dit-elle. Elle a conservé son poste pendant les années de vaches maigres du début des années 2000, lorsque l'entreprise avait du mal à vendre des sandales et à embaucher suffisamment de personnel pour maintenir en vie l'usine de Saint-Louis.

 


La solution était un compromis : délocaliser une partie de la production en Chine et conserver une partie à Saint-Louis. « Dieu merci, nous l'avons fait, parce que soudainement nos ventes ont augmenté ; quand nous avions les chaussures, nous les vendions », dit Ric.

Aujourd'hui, l'équipe de St. Louis s'occupe des « Special Makeups » : mélange de couleurs, style vintage et commandes urgentes dans des couleurs épuisées. Ric résume ce qui rend l'entreprise fondée par son grand-père unique. « La plupart des fabricants de chaussures sont comme les constructeurs automobiles : Ils proposent quelque chose de différent et de nouveau chaque année. Nous, nous ne faisons pas ça. Nous avons ce que nous appelons le code de la société Hoy Shoe. Nous faisons toujours la même chose et nous nous y tenons. »

Texte : www.theguardian.com / Traduction : Jessica Bourgoz

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