17 millions de colis ont été traités par la Poste en avril - un record absolu. Alors que chez beaucoup, le carton s'empile dans la cave après le déballage, les matériaux d'emballage comme le film à bulles finissent souvent à la poubelle.
Ne serait-il pas plus pratique et plus écologique d'envoyer la marchandise dans des sachets en PET recyclé que l'on pourrait plier après usage, jeter gratuitement dans une boîte aux lettres de la Poste et réutiliser jusqu'à trente fois ? C'est l'idée à laquelle réfléchit la jeune entreprise saint-galloise Kickbag.
Mariella Huber et Tobias Zingg, seuls ceux qui achètent chez Stadtlandkind ou Stoff & so peuvent encore profiter de Kickbag. Mais leur invention pourrait bien révolutionner l'envoi de colis au niveau international. Vous êtes déjà en discussion avec des géants en ligne comme Zalando ou Amazon ?
Au cours de cette phase pilote de six mois, nous souhaitons recueillir des informations et continuer à développer le Kickbag afin de pouvoir proposer ultérieurement un excellent produit aux personnes intéressées. Deux semaines après le lancement à la mi-août, plus de cent entreprises - petites et grandes - et partenaires potentiels nous ont déjà contactés.
Ce n'est pas un mauvais écho ?
En discutant avec l'équipe et différents partenaires, nous avons rapidement senti que nous pouvions être à l'origine d'une petite révolution. Nous sommes néanmoins dépassés par l'ampleur des réactions. Ils nous obligent et nous motivent à aller de l'avant avec notre vision.
Quels sont la taille et le poids autorisés pour les marchandises envoyées dans un kickbag ?
Nous avons produit trois tailles pour la phase pilote. Le plus grand sac - 70x35 x 20 centimètres - permet d'expédier des marchandises pesant jusqu'à trente kilos. Tous les sacs peuvent être pliés à la taille d'une lettre B4 pour le retour.
Et les marchandises fragiles ?
Elles ne peuvent pas être envoyées avec le prototype actuel. Le Kickbag a un potentiel d'amélioration, c'est ce qui nous motive.
Combien de clientes le renvoient effectivement ?
Pendant la phase de test de quatre semaines en juin, elles étaient 75 pour cent. Un taux réjouissant que nous voulons encore augmenter en communiquant de manière encore plus ciblée. La durabilité est importante pour les clients. Beaucoup d'entre eux participeraient même au retour en versant un franc climatique.
Avez-vous déjà envisagé de faire collecter les kickbags par le facteur, comme les capsules Nespresso usagées ?
C'est une très bonne idée. Et c'est un sujet dont nous discutons déjà intensivement avec la Poste suisse. Tous les partenaires impliqués ont à cœur de rendre le processus encore plus simple, plus efficace et plus convivial. Déposer les sacs dans son propre casier à lait est une possibilité.
Interview avec Leandra Nef, Lifestyle Editor.
Publié dans le numéro de septembre d'Annabelle
